alors comme ici on peut poster des ecrits divers et varié voilà un truc ecrit il y'a plus d'un an maintenant et tjs pas fini.... si vous insistez je m'y repencherais
CHAPITRE UN
Il était là, recroquevillé dans un coin de la pièce, la tête entre les mains. Il avait perdu la notion du temps. Des pensées étranges avaient envahi son esprit depuis plusieurs heures. Il ne s’avait même plus pourquoi il était là. Tout était blanc autour de lui, il n’y avait qu’un lit en acier blanc et un tabouret en bois blanc…des larmes coulaient sur ses joues. Un sentiment de désespoir profond avait pris place au fond de son cœur et il se sentait totalement submergé sous un flot d’amertume.
Il releva la tête un instant, et contempla la pièce où il se trouvait : il ne vit que du blanc et ne percevait pas les limites de cette pièce. Le blanc reflétait une lumière intense, mais il n’aurait pas su dire d’où elle provenait. Il se releva avec peine et retomba aussitôt sur le sol. Il n’avait même pas amortit sa chute et sa tête tapa lourdement contre le sol en béton de la pièce. Le sol était froid, sa mâchoire et sa tempe droite étaient douloureuses… il ne bougeait pas, restant immobile de peur de s’apercevoir que quelque chose s’était cassé à cause de la chute. Un léger filet de sang s’échappa de son nez et vint de répandre sur le sol blanc. Il se sentait partir vers le vide comme aspiré par une force immense et destructrice.
Il ouvrit les yeux et se redressa d’un bon. Il était haletant, le torse nu ruisselant de sueur. Une sueur glacée. Il était dans sa chambre, à moitié relevé dans son lit pour deux personnes. Il était encore seul. Il scruta la pièce d’un regard vif et reconnu immédiatement sa chambre, avec ses murs aux tapisseries jaune clair. Toujours les même posters accrochés au mur : quelques affiches de films récupérées auprès de son cinéma habituel. Son bureau était encore en vrac, des montagnes de papiers accumulés et jamais classés comme il faut. A coté la poubelle croulait sous un amas de papiers froissés, de cendres d’encens et de sachets de thé.
Sa chaîne hi-fi jouait encore un disque de transe en boucle mais le son était réglé au minimum et comme le jour c’était levé depuis trois heures déjà, les bruits de la rue recouvraient la musique. Ses volets étaient clos mais sa fenêtre était restée entrouverte pour que la fraîcheur de la nuit puisse envahir sa chambre afin qu’il dorme paisiblement. Mais ce n’était plus le cas depuis une semaine déjà. Il faisait toujours le même rêve étrange et se réveillait toujours au même instant. Toujours transpirant. Toujours angoissé. Comme si ce rêve était réel. Il poussa le drap, s’assit au bord de son lit et se leva doucement afin de ne pas avoir un léger vertige. Une fois debout il se dirigea vers la porte de sa chambre en évitant les affaires éparpillées sur le parquet. Il referma la porte derrière lui et se dirigea vers les toilettes. Comme toujours la banquette était levée. Il soulagea sa vessie puis tira la chasse d’eau. Il fit un détour par la salle de bain pour se laver les mains puis alla dans cuisine. Il habitait un appartement situé en haut d’un immeuble, au dernier étage. Cet appartement était loué par ses parents qui n’habitaient pas avec lui car ils étaient toujours en déplacement dans divers pays du globe. Il se prépara un thé vert à la mente et recouvrit quelques tartines de beurre puis d’une fine couche de miel liquide. Il mangea la première et laissa son thé infuser pendant ce temps. Il entama sa deuxième tartine tout en retirant le sachet de thé à la mente du bol où il trempait. Il avala sa dernière tartine puis, après avoir soufflé dessus, il but son thé d’un trait. Il se leva et posa le bol dans levier puis alla chercher de quoi s’habiller dans le grand placard de sa chambre. Il prit un vieux jean bleu délavé et quelque peu déchiré par-ci par-là. Il pris aussi un caleçon propre, une paire de chaussette et un t-shirt blanc. Il se doucha puis s’habilla en moins d’un quart d’heure. Il attrapa son petit sac à dos contenant ses affaires de cours, et sorti de chez lui en oubliant comme chaque matin de fermer la porte de son appartement. Il descendit les marches quatre à quatre afin d’arriver au bas des étages de son immeuble au plus vite. Il ouvrit la grande porte d’entrée de son immeuble et se mit à marcher à vive allure pour se rendre à son lycée. Il habitait à proximité de celui-ci, ce qui i permettait de se lever plus tardivement que ces camarades de classe. Mais aujourd’hui il était en retard. Son réveil il ne l’avait pas entendu sonné, sûrement trop absorbé par ce rêve horrible. Il arriva dans son établissement quelques minutes avant la fin de la pause de dix heures, qui se terminait à 10h05. Il traversa la cour où se trouvaient plusieurs centaines de lycéens fumant des cigarettes, blaguant, discutant de tout et de rien ou s’emportant dans des débats bruyants. Il retrouva quelques-uns uns de ces camarades de classe devant l’entrée de l’escalier C menant vers les salles de travaux pratiques de physique chimie. Dans le couloir de cette entrée, se trouvaient un distributeur de boissons et un autre de friandises de toutes sortes. Il inséra de la monnaie dans le distributeur de friandises et commanda un paquet de m&m’s. Après avoir récupérer et ouvert le sachet il se tourna vers son pote qu’il l’avait accompagné jusque là et lui en proposa.
« - Tiens, prends en si tu veux, dit-il.
- Merci Gautier, répondit Sébastien, alors pourquoi tu ne t’es pas levé ce matin ?
- Euh franchement j’ai pas entendu mon réveil sonné. Enfin ça ne va pas passer au bureau des surveillants mais je vais quand même tenter le coup.
- Ah ah ah ah ah, ouais c’est certain même, mais on a qu’à y aller pour voir.
- Tu as raison Seb, on y va, termina Gautier.
Ils traversèrent la cour en se frayant un passage entre les élèves, et il arrivèrent enfin devant le bureau des surveillants. Gautier tapa à la porte puis entra.
- Bonjour, c’est pour faire une absence car je n’ai pas entendu mon réveil ce matin.
- Ah on nous la fait tous les matins celle là, tu n’as rien de plus convaincant ? Répondit le pion.
- Euh ben non en fait car c’est la stricte vérité monsieur… dit Gautier calmement.
- Bon ben on va faire avec alors, allez passe mon ton carnet de correspondance que j’y régularise ton absence.
- Ok, le voilà, dit Gautier en présentant son carnet ouvert à la page des absences.
- Hé hé hé hé, mais c’est pas la première absence jeune !
- Je sais, je sais. J’y peux rien, le matin j’ai du mal moi… répondit-il en souriant.
- Ok tiens voilà tu es en règles… dit le pion en tendant le carnet à Gautier.
- Merci et au revoir! Dit Gautier en quittant la pièce.
- Au revoir…
Sébastien attendait devant le bureau des surveillants, il discutait avec une fille de sa classe plutôt charmante et très intéressante. Lorsque Gautier sorti de la salle des surveillants Sébastien demanda :
- Alors c’est passé ?
- Oui encore une fois, c’est bien passé. Il est plutôt sympa ce pion.
- Salut Gautier !
- Oh ! Salut Steph. Ça va ce matin ?
- Oui ça va, enfin moi j’ai réussi à me lever à l’heure, ce qui n’est pas ton cas…
- Ouais, c ‘est vrai… Alors j’ai raté quelque chose ce matin ?
- Ben oui comme chaque mardi matin, les deux heures de travaux pratique de chimie…
- Tu aurais du voir ça, renchérit Sébastien, y’a encore Thibaut qui à fait des siennes, ce mec c’est vraiment un âne en sciences… il a fait foirer l’expérience puis il a, s’en le faire exprès, tout fait tomber sur Karim…
- Karim n’était pas content, il était venu avec un jean flambant neuf et Thibaut lui a bousillé, continua Stéphanie.
- Thibaut s’est excusé comme à chaque fois qu’il commet une bourde et Karim a su se calmer et prendre sur lui. Il a simplement changé de place… Moi à sa place j’aurai vraiment disjoncté, t’imagine un jean neuf, foutu à cause de Thibaut…
- Ouais je vois le tableau, enfin il a eu de la chance que Karim sache se contrôler en effet.
Soudain la sonnerie retentit dans la cour.
- Bon, allons-y, dit Stéphanie. »
Ils se dirigèrent vers la salle où allait avoir lieu leur cour d’anglais. Stéphanie aimait beaucoup les cours d’anglais, leur professeur était un charmant jeune homme de 25 ans. C’était un grand brun, bien battit et sur de lui. Ses cours étaient ludiques et cela plaisait aussi aux garçons qui voyaient en lui un concurrent potentiel dans le cœur des filles de la classe. Toute la classe était déjà présente devant la salle, attendant patiemment que le professeur arrive pour ouvrir la salle. Gautier alla à la rencontre de Karim afin de lui souhaiter toutes ses condoléances pour son jean. Karim arrivait même à en rire, ce qui fit encore plus rire Gautier. Pendant qu’ils discutaient, le professeur d’anglais arriva, il ouvrit la porte et les élèves entrèrent. Ils rentrèrent à leur tour et prirent les deux bureaux qui étaient resté libres : ceux du fond. Le cours débuta, et à chaque question du professeur une dizaine de mains se levaient dans les airs. Thibaut s’illustra par plusieurs bonnes réponses, il était nul en sciences certes, mais les langues c’était son domaine de prédilection. Gautier lui, n’avait pas cessé de discuter avec Karim, Thomas et Mathilde qui se trouvaient un rang devant eux. Ils parlaient discrètement afin de ne pas se faire surprendre par le professeur d’anglais qui, bien qu’absorbé par son cours, n’en restait pas moins une fine oreille. Gautier avait de la chance, il s’entendait bien avec l’ensemble de sa classe et il avait atterrit dans une classe plutôt calme et studieuse. Depuis la rentrée, il n’avait rencontré aucune grosse difficulté en cours et il était apprécié par sa classe et l’ensemble du corps enseignant malgré ses absences. L’heure d’anglais passa vite et ils se retrouvèrent tous devant la salle de permanence. Sébastien parlait toujours avec Stéphanie et Gautier tenté de convaincre Thibaut de se joindre à eux pour un match de football après les cours. Le mardi, il finissait tôt dans l’après midi et les garçons de la classe se réunissait très souvent pour un petit match de foot. Ils jouaient sur le terrain situé non loin de leur lycée, le même stade où avait lieu leur cours de sport.
Thomas jouait aux cartes avec Karim, Abdou et Thierry. Ils faisaient une contrée. Dans un coin de la salle de la salle de permanence Mathilde, Julie et Laura débattaient sur le prochain devoir d’économie qui était à rendre le vendredi suivant. Le reste de la classe était plongé soit dans des discussions plus diverse les unes que les autres, soit dans les livres de cours à réviser sans relâche. Soudain après avoir regarder sa montre Thibaut annonça :
« - C’est l’heure, la demi-pension est ouverte les gars ! On y va ?
- Allez ! ajouta Laura le sourire aux lèvres.
- On fini la partie les gars ou pas ? demanda Karim.
- Non on laisse tombé, répondit Thierry.
- Comment ça on laisse tomber ? C’est parce que vous perdez Karim et toi que tu dis ça ? demanda Thomas.
- Laisses Thomas, tu sais bien qu’ils ne nous ont jamais gagné aux cartes, on forme une trop bonne équipe, dit Abdou d’un ton moqueur.
- Ouais mais vous êtes toujours ensemble quand il faut jouer aux cartes, vous avez les bons automatismes, ronchonna Thierry.
- Alalalala ! Tu es bien mauvais joueur Thierry ? Tu n’acceptes pas ta défaite ? continua Thomas.
- C’est comme pendant les matches de foot, intervint Thibaut, on dirai qu’il joue quelque chose de capital, sa vie ou un truc comme ça…
- Ouais mais moi au moins, je ne fais pas des catastrophes au fil des cours de physique-chimie mon petit père…rétorqua Thierry.
- Tu es mesquin mon pauvre vieux, allez moi j’ai la dalle j’y vais va… termina Thibaut. »