"-putain de merde! Il faut que je me sorte de là!"
Tout était allé si vite. Trop vite pour elle bien entendu. Du debut à la fin elle avait tout faux. Pas le monidre bon point pour elle.
un petit rail de coke entre amis, repoudrage de nez dans les toilettes d'un resto chic quelques mois plus tard...
Mauvaise pioche peut être, ou le destin est mal foutu.
C'était le grand noir au coin de la rue, au debut. Petit dealer qui deale pour arrondir ses fins de mois difficiles. Le genre qui deale pas des masses, juste assez pour sa consomation de l'epoque.
un dealer sans ambition, pas assez couillu pour en faire un biz à plein temps s'était elle dit...
pas assez couillu, ou trop concient que le nez dans un trop plein de poudre, tu fini par tirer dans le tas mais tu flingues pas grand monde.
Peu importe, ils avaient dû se fournir ailleurs, quand ce con là avait préféré s'investir dans la beuh.
Aprés il y avait eu le rital. le blanc bec qui parlait comme les muets. pourtant sa bouche en debitait des conneries. un peu trop bavard. le genre de type qui parle sans s'en rendre compte. le mec que les flics auraient pas eu besoin de lui apprendre le botin. Ah ça non!
En y repensant, le grand noir, il avait surement fait le bon choix.
le rital s'était nourrit depuis tout jeune des oeuvres de Scorsese, de films avec Robert et Al. il avait oublié que c'était du cinéma.
il arpentait le trotoir pour le compte d'un autre.
Un Autre, c'est tout ce qu'il savait. Personne ne l'avait vraiment parfumé plus que de neccessaire.
du coup, ils avaient pris place dans le bizness, pour le même "Un Autre".
ils dealaient pour avoir leur ligne et se faire de l'argent de poche.
de l'argent de poche... oui ça peut paraitre bizarre mais depuis que Papa-Maman leur avaient dit:
"-T'es grand maintenant, tu dois devenir adulte et t'assumer pour tes loisirs...
- M'assumer? ils avaient tous répondus pareil.
- Oui en travaillant..."
un electrochoc ce mot.
ce putain de mot. Merde ils etaient pas des gosses d'ouvriers ou de salariés quelconques....
Bosser. Parce qu'ils avaient 20 ans? Ils avaient maudit leurs chers parents qui en voulant leur apprendre la vie, les avaient obligés à se mettre au niveau du populo moyen...
au debut, resignés, ils avaient essayé le mac do. mais avec leur train de vie tgv, ils engloutissait leur paye misérable en trois ou quatre soirée tout au plus...
et c'est en rencontrant ce fameux rital qu'ils avaient pensé à dealer pour de bon.
La fac, c'était un bon plan. pleine de stressé qui veulent trouver le remede pour rester eveillé avant les partiels tout en restant vif et sans resentir de fatigue.
Tous ces futurs medecins, pharmaciens, kinés, psycologues ou autres que Père et Mère n'avaient pas abandonnés financièrement, presentaient une clientelle de rêve.
Et justement, Monsieur "Un Autre" avait besoin de jeunes etudiants propres sur eux pour investir le milieu. Ils tombaient à pic et attiraient moins l'attention que ce foutu rital...